Je n’étais pas prédestiné à devenir un jour chamelier et fondateur d’une association écologique à l’aide de camélidés.
En effet, ayant grandi en banlieue parisienne, puis suivi un parcours d’études et occupé une activité professionnelle dans le domaine du génie climatique (secteurs industriel, nucléaire, hospitalier, pharmaceutique), je n’étais pas sensibilisé à la cause animale et à l’écologie.
C’est à Djibouti, lors d’un déplacement en moto, sur une piste, que j’ai fait une rencontre improbable avec un dromadaire sauvage. Quand celui-ci s’est emballé au son de ma machine avant de me couper la route… Il m’a contraint de finir ma course contre le tronc d’un kéké.
Le « bougre » m’a simplement regardé tandis que j’étais au sol, énervé tout en relevant ma moto, mais surtout craintif d’une attaque potentielle.
Puis il m’a tourné le dos et a repris son chemin…
J’ai alors vu dans son regard une forme de compassion et d’impuissance à pouvoir m’aider. C’est là que j’ai compris que ces animaux étaient dotés d’une forte sensibilité.
De retour en nord Ardèche en 2000, j’ai longuement cherché comment établir un lien entre cette région et l’animal, afin de construire un projet cohérent et correspondant à une éthique personnelle. Mais celui-ci ne pouvait pas, à mon sens, s’intégrer dans cet environnement froid et montagneux peuplé de chèvres et de vaches laitières.
En 2004, j’ai été aspiré par un élan de solidarité lors du tsunami de l’océan Indien.
Je me suis alors engagé sur des missions d’urgences médicales en qualité de logisticien de la solidarité internationale durant une dizaine d’années puis, par la suite, en qualité d’éducateur auprès des enfants de l’ASE.
C’est alors que j’ai fait la découverte de l’histoire du dromadaire landais, et en particulier de son introduction, en 1827, dans le mécanisme agro-pastoral par Antoine de Sauvage, aventurier, inventeur et maire d’Andernos. Ce dernier utilisait le dromadaire pour le transport, les travaux agricoles et le débardage dans cette région que l’on surnommait “le petit Sahara”.
Etant amoureux et familier de la région Aquitaine depuis ma tendre enfance, désormais sensibilisé à la gestion des déchets sur cette planète, j’ai enfin pu faire le lien entre le dromadaire et mes convictions personnelles.
J’ai décidé de poursuivre l’aventure initiée par Antoine de Sauvage presque 200 ans après lui, par l’adaptation d’une méhari au contexte actuel de dépollution des plages, tout en favorisant l’accompagnement dans la préparation des sols en agriculture biologique.
C’est ainsi qu’il y a trois ans, après un trek exploratoire landais d’une centaine de kilomètres reliant deux zones environnementales protégées (Courant d’ Huchet – Dune du Pilat), le long de la cote d’argent, l’association Camel’Idées de l’Atlantique, encouragée par des passionnés de plage et d’océan, a vu le jour avec l’intégration de Dino, son premier Turkoman aux couleurs sable des dunes.
Chronologie de l’association
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Déclaration en préfecture de Mont de Marsan
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Mission d’évaluation pédestre le long de la cote d’argent en autonomie totale
Objectif : Relier le courant d’huchet et le sommet de la dune du Pyla (deux zones environnementales préservées et uniques en Europe) afin d’évaluer la topographie des diverses zones, la nature et la quantité de déchets lors des périodes de forts coefficients maritimes.
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Inscription au journal officiel de la république Française
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Rencontre avec le premier dromadaire de l’association
Coup de cœur pour Ahmed, 5 ans qui vivait dans une ferme en Charente. Son maitre, un agriculteur retraité, n’était plus en capacité de s’en occuper malgré son immense attachement. Il l’avait acheté à l’âge d’1 an dans un cirque Italien basé au Nord Est de la France.
Troublés par la taille, la force et le cri de Ahmed, dignes de ceux d’un dinosaure, nous l’avons renommé Dino. -
Arrivée de Dino sur le projet associatif
Après une semaine de travaux de construction d’une étable et d’un parc afin d’accueillir Dino dans de bonnes conditions, nous avons loué un véhicule adapté à son gabarit et Dino est arrivé sur son nouveau lieu de vie de 1 hectare de pâture et de foret.
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Stage de coaching et de débourrage pour Dino Avec Coralie Le Meur (Association Dromasud)
Dino n’avait pas été éduqué durant ses 5 premières années. Il déambulait seul dans un pré. C’est pourquoi nous avons fait appel à la meilleure chamelière de France : Coralie Le Meur de l’association Dromasud. Coralie a débourré l’animal et nous a enseigné les bases de l’apprentissage et de la sécurité dans la conduite des grands camélidés.
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Première sortie plage pour Dino
Dino découvre enfin son futur terrain de jeu.
Après une marche de 5 km, il gravit la dune et découvre l’océan.
Très impressionné par le bruit des vagues et cette immensité, mais aussi très curieux par nature, il accepte de faire ses premières foulées sur la plage de La Lette Blanche sur la commune de Vielle St Girons. -
Première collecte en soutien à l’association Les cerveaux Salés
Après une longue période d’entrainement et de création des équipements adaptés à l’animal, Dino est enfin prêt à entrer en action et à venir en soutien lors de collecte de déchets sur la plage.
C’est au Cap de l’Homy, sur la commune de Lit et Mixe, qu’il viendra en support à une jeune association, afin de transporter dans des sacs de bât des déchets collectés manuellement. -
Démarrage du projet pédagogique avec le lycée Jean Taris de Peyerohade
Projet pédagogique de fabrication d’une remorque de collecte de déchets et d’une selle de bât avec les élèves de BTS Conception Réalisation en Chaudronnerie Industrielle et de BAC PRO Technicien en Chaudronnerie Industrielle du lycée Jean Taris de Peyrehorade.
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Lancement des activités de dromathérapie
Avec les résidents de l’ESAT Emmaus – Château rouge de st Martin de Seignanx.
L’association répond aussi aux besoins des structures d’accompagnement des personnes en situation de handicap.
A travers ce partenariat, nous accompagnons un public sensible et fragilisé dans nos actions afin de développer et renforcer l’intégration, la sociabilisation, et la confiance de soi. -
Déménagement au sein de nouveaux locaux associatifs.
Après deux années, Dino est délocalisé afin de pouvoir évoluer au plus près du noyau associatif. Il vit désormais dans une ferme traditionnelle landaise et dans une zone environnementale préservée de plusieurs hectares.
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Lancement de l’accompagnement à l’agriculture biologique
Le projet de notre association intègre l’accompagnement au développement d’une agriculture biologique et raisonnée. Cette activité a vu le jour avec les maraichers bio de Lous Cazaous Bio de Loun à Leon.
Dino pâture sur des parcelles d’engrais vert et ses excréments sont utilisés comme engrais naturel.
Il pourra par la suite travailler sur la préparation des sols dans le but de minimiser la mécanisation. -
Arrivée de Mario sur le Projet
Deuxième coup de cœur pour ce petit Turkoman de 11 mois natif d’Aix en Provence, né d’un amour interdit entre un chameau très puissant et une femelle dromadaire.
Mario a été recensé via le réseau des chameliers de France et est originaire d’un élevage circassien.
L’animal recevra une éducation en adéquation totale avec le projet.
